L’exposition « Les Femmes Pionnières », de l’artiste Silva Usta, touche à sa fin.
Situées au collège Port Lympia, les œuvres de l’exposition sont retirées aujourd’hui, après avoir été présentées pendant presque quatre mois.
Olympe de Gouges « la révolutionnaire », Rosie la riveteuse « l’icône imprévue du féminisme », ou encore Virginia Woolf « la femme sensible ». Ces portraits de femmes plus ou moins connues sont exposés au collège Port Lympia. Présentées dans un premier temps en format grandeur nature sur les murs extérieurs du marché aux puces, les œuvres étaient à l’entière disposition des Niçois jusqu’au 1er novembre dernier. « C’était génial (…) à chaque fois que je passais devant le marché, je voyais des passants qui s’arrêtaient pour regarder les panneaux », se réjouit l’artiste. C’est un hommage à toutes ces femmes marquantes de l’histoire, celles qui se sont émancipées des règles de leur époque en exprimant leur désir de liberté. Pour Silva Usta, la plasticienne « c’était compliqué de faire un choix (…) Je voulais représenter le maximum de nationalités et ne pas rester dans le microcosme français ». L’objectif est simple : sensibiliser les jeunes à l’art et au sujet des femmes et de leurs places dans nos sociétés. « C’est de mon devoir d’informer la jeunesse (…) éduquer les garçons et montrer aux filles que tout est possible », précise l’artiste.
« L’avenir c’est la jeunesse »
Pour Silva Usta, l’objectif d’éveiller la sensibilité artistique et l’ouverture d’esprit des jeunes est rempli. Des activités étaient organisées tous les mardis après midis avec des écoles venant de toute la ville. Des élèves de la primaire au lycée ont découvert ces portraits. « Plus les enfants sont jeunes, plus ils sont curieux et ouverts d’esprit », déclare l’artiste. « Je me souviens d’un très jeune garçon qui est resté scotché devant l’un des portraits, il s’est exclamé : elle est jolie mais elle est aussi courageuse ! Et c’est exactement le message que j’ai envie de transmettre à cette génération », se réjouit la plasticienne. C’est la première fois que Silva Usta exposait ses œuvres au sein d’une école. « C’est la première mais certainement pas la dernière fois (…) l’avenir c’est la jeunesse », explique l’artiste. C’est donc un carton plein pour la plasticienne et son exposition. Elle a récemment été sollicitée par le lycée Thierry Maulnier pour un nouveau projet, de quoi permettre un éveil artistique à de nouveaux jeunes.
Silva Usta
D’origine arménienne, Silva Usta est née à Istanbul, ville dans laquelle elle a vécu jusqu’a ses quinze ans avant de rejoindre Strasbourg. Elle s’installe à Nice en 1980, et suit des cours d’art plastique à la Villa Thiole. En 2001, elle crée son atelier à Nice, situé rue Gounod, dans le quartier des Musiciens.
Chloé Rouil